3 mois
ça y est je suis enceinte à vrai dire je le sais depuis un mois, mais là je suis rendue à deux mois et du coup j'aimerai le dire... mais.....non!
Alors voilà, on nous dis d'attendre de garder ça pour nous, mais pourquoi? au cas où..la fausse couche, mais je ne comprend pas bien en quoi ne rien dire nous permettrai de mieux surmonter cette épreuve, pourquoi ne pas le dire à notre famille pour qu'au cas où, qu' il y ait quelques personnes de confiances au courant, ou bien que les femmes plus jeunes qui nous cotoient, puissent savoir que ça arrive.
Car oui il arrive souvant que ce petit bout de nous ne puisse survivre, et décroche ça place dans les étoiles.
Il y a plusieurs façon de le vivre selon chaque personne, il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de le vivre je pense, et peut être qu'il y a des femmes qui ne veulent pas en parler et alors là oui ne pas le dire et la meilleur solution, même si au final même quand les proches sont au courant, la fausse couche n'est pas leur sujet favoris.
Je ne sais pas si j'ai envie d'en parler, mais c'est vrai que l'on me dise que garder le secret, que socialement parlant il est mal vue de le dire avant, et que presque on te dit que ça porte malheur...J'ai envie de te dire...mais va lécher des aisselles!
enfin bon du coup j'avoue que ce qui m'angoisse le plus du faite de le dire, c'est que ça deviendra réelle, même si ça l'est j'en ai conscience.
Mais je n'ai pas envie de me projetter cette fois ci, car la chute est bien douloureuse lorsque tu commences à regarder les poussettes, les portes bébé et que bah en faite nan..
Mon mari me dit que je suis pessimiste, mais j'avoue que là je suis en mode instinct de conservation. Vivre chaque jour en me disant que si je vomis le matin c'est bon signe et si c'est plusieurs fois par jour alors là c'est top.
J'appréhende l'écho du 3 mois, celle où on entend le coeur, c'est celle où je chiale quoi qu'il arrive, car mon dieu que c'est doux ce petit son rapide qui se trouve à l'intérieur de nous.
Donc voilà je suis en suspend avec le temps, je ne sais toujours pas si je veux être entourée ou pas en cas de fausse couche et ,c'est tellement dur les banalités ou les comparaisons entre toi ta fausse couche et ta belle soeur qui à voulu se faire avorter...alors oui je ne sais pas et en même temps je trouve que l'on devrait avoir le droit de choisir sans jugement.
En fin de compte c'est bien personnelle et rien que de l'écrire je me retrouve à me dire qu'en faite nan je ne veux pas le crier sur tout les toits, je voudrais le dire à deux personnes en vérité, deux personnes de confiance avec qui je peux parler du bohneur et de la peur.
Je savais bien que ce journal allait me servir à y voir plus clair dans mon p'tit cerveau bordélique.
